Voici les livres de l'hiver:
* La gifle: L'action se passe à MelBourne en Australie, principalement dans la communauté grecque. Dans le 1er chapitre, à l'occasion d'un barbecue, un adulte (grecque) gifle un gosse (australien). Tous les chapitres suivants developperont une étude des personnages et de leur évolution suite à cet evenment. Assez intéressant, cela révèle clairement que nos réactions face à un évenement sont liées à notre milieu (poids de la famille), à notre propre histoire (notre enfance, la place que nos parents nous a accordée..) et nos failles (le refus de sanctionner de Rosie, l'importance du paraître pour Aisha..). Bref, rien de lisse dans tous ces personnages qui se débattent, s'allient, se fâchent et chacun doit finalement vivre sa vie en faisant des compromis.
* La couleur des sentiments: Sans doute que la plupart d'entre vous l'ont lu (ou vu); j'ai beaucoup aimé. Sur le fond je reste très attachée aux histoires mettant en scène des gens qui ne tiennent pas les choses pour acquises et essayent de garder un oeil objectif .... et non dicté par je ne sais quels principes. Ce livre m'a rappelé "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" d'Harper Lee, un classique de la littérature U.S.
*Rien ne s'oppose à la nuit: offert par Mr King pour mon anniv. J'avais beaucoup entendu parler de ce livre comme tout le monde cet automne. Spontanément, je ne l'aurais sans doute pas acheté; pourtant j'ai été emportée par son écriture (je ne connaissais pas cette auteur et je pense ne lire d'autres... Des titres à me recomander?). La première partie qui traite de l'enfance de Lucile (la mère) est celle qui m' a le plus touchée: ma mère est aussi issue d'une famille nombreuse et je ne peux m'empêcher d'imaginer des ambiances "13 à la douzaine" (même si on m'a déjà detrompée..... je ne peux pas m'en empêcher). Elle traite très bien de la place particulière de Lucile dans la fraterie. Les 2 parties suivantes sont beaucoup plus dures, et l'alternance de chapitres sur l'histoire de Lucile et les sentiments de l'auteur, permettent de mieux "supporter" le récit.
* L'appartement témoin: Après Boomrang, je suis un peu restée sur ma faim; le pitch était intéressant; mais comme dans "Boomrang" et "Elle s'appelait...", je trouve qu'après des études de personnages fouillées, la fin est rapide, presque "baclée". La grande Bibche a voulu le lire, et l'a trouvé très bien (mais elle n'a lu aucun autre titre de cette auteur, alors?).
* Les enfants de l'empereur: encore un livre sur les jeunes adultes new-yorkais. Je reviens souvent sur ce genre de livre ("30 ans et des poussières", "la belle vie". L'originalité de celui-ci réside dans le fait qu'intervient le 11/9/2001 au 2/3 du livre. Pourtant je ne suis pas sûre d'en garder un souvenir imperissable.
*Victoria et les Staveney: Je n'avais encore rien lu de Doris Lessing (prix Nobel de littérature tout de même!); alors quand ce (petit) livre est sorti en poche, j'ai sauté dessus. C'est l'histoire de Victoria, enfant noire à Londres, qui va à 9 ans, passer la nuit dans une maison de "blancs" artistes. Elle en sera éblouit à jamais. Et d'une vie laborieuse et de chagrin (mort de sa mère, puis de sa tante....) elle restera digne et travailleuse. Jeune femme, elle re-rencontrera un des enfants Stavenney et aura avec lui une petite fille. Au bout de 6 ans, elle finira par en faire part à la famille S. Tous les protagonistes auront alors un comportement exemplaire. Pourtant Mary, la petite fille, sera inexorablement et à jamais partagée entre les 2 milieux: reflexion sur le racisme et quelle intégration pour un enfant métisse.